- conteur
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• conteor 1155; de conter1 ♦ Vx Personne qui conte qqch. ⇒ narrateur.2 ♦ Mod. Personne qui compose, dit ou écrit des contes. Un excellent conteur. Les conteurs du Moyen Âge. — Appos. Les poètes conteurs.⊗ HOM. Compteur.conteur, eusen.d1./d Personne qui conte, qui fait des récits. Un conteur traditionnel.d2./d Auteur de contes.⇒CONTEUR, EUSE, subst. et adj.I.— SubstantifA.— Personne qui conte quelque chose; qui a l'habitude de conter. Un conteur d'anecdotes. L'homme des foules est poète, conteur, ou quelque ivrogne de l'esprit (VALÉRY, Variété II, 1929, p. 28).— Spéc. Auteur qui compose des contes :• 1. Il y a les conteurs et les écrivains. On conte ce qu'on veut : on n'écrit que soi-même.RENARD, Journal, 1899, p. 528.B.— Personne qui invente des histoires pour abuser autrui. Un conteur de sornettes.II.— P. méton. (avec valeur d'adj. postposé ou en constr. d'attribut), littér. Qui aime à conter. Tout château renfermoit son spectre, son lutin, Et dans de longs récits la vieillesse conteuse En troubloit le repos de l'enfance peureuse (DELILLE, L'Homme des champs, Premier chant, 1800, p. 62) :• 2. À peine délivré du vieil Alain, qui est d'humeur un peu conteuse, je me suis mis à écrire...O. FEUILLET, Le Roman d'un jeune homme pauvre, 1858, pp. 104-105.Rem. On rencontre ds la docum. le subst. masc. contier. Quant à ne faire que des contes, quoi que ce soit à mon avis, autre hérésie peut-être, l'expression la plus rare de la littérature, je ne veux pas être exclusivement un contier. Autre est ma destinée (BALZAC, Correspondance, 1832, p. 185).Prononc. et Orth. :[
], fém. [-ø:z]. Ds Ac. depuis 1694. Homon. compteur. Étymol. et Hist. 1. 1155 subst. cunteür « celui qui écrit, raconte des récits (pour divertir) » (WACE, Brut, éd. I. Arnold, 9795); 2. 1538 compteur « celui qui raconte des riens, des histoires auxquelles on ne peut prêter foi » (EST., s.v. gerro); av. 1695 spéc. conteur « galant » (LA FONT., Fianc. ds LITTRÉ); 1782 conteur de fleurettes « id. » (J.-J. ROUSS. Confess. 4 ds DG); 1800 adj. « qui aime conter » (DELILLE, loc. cit.). Dér. de conter; suff. -eur2. Fréq. abs. littér. :237. Fréq. rel. littér. :XIXe s. : a) 308, b) 277; XXe s. : a) 523, b) 280.
conteur, euse [kɔ̃tœʀ, øz] n.ÉTYM. 1155, conteor; de conter.❖1 Vx. Personne qui conte (qqch.). ⇒ Amuseur, anecdotier, narrateur. || C'est un grand conteur d'anecdotes.1 Et Géralde, Madame ? — O l'ennuyeux conteur !Molière, le Misanthrope, II, 4.2 (Sans compl.). Mod. Personne qui compose, dit ou écrit des contes. || Un excellent conteur. || Les conteurs du moyen âge. || Les conteurs africains. — Appos. || Les poètes conteurs.2 Un nouvelliste ou un conteur de fables est un homme qui arrange, selon son caprice, des discours et des faits remplis de fausseté (…)La Bruyère, les Caractères de Théophraste, Du débit des nouvelles.3 Elle leur imposa silence. « Vous êtes des conteuses, dit-elle recouchez-vous et laissez-moi me rendormir ».A. Galland, les Mille et Une Nuits, t. III, p. 338.4 Le conteur, qui veut faire paraître des choses absentes, y réussit bien mieux par le frisson de la peur que par une suite raisonnable de causes et d'effets (…)Alain, les Idées et les Âges, VI, in les Passions et la Sagesse, Pl., p. 215.❖HOM. Compteur.
Encyclopédie Universelle. 2012.